Comment bien négocier son premier salaire de jeune diplômé frais émoulu d’une grande école ou d’une université, lorsqu’on dispose uniquement d’un magnifique CV accompagné de stages? Avant le premier entretien, il est indispensable de savoir quelle est votre valeur et combien l’entreprise que vous convoitez est prête à vous payer. Dans le cas des grandes multinationales, l’information est facilement disponible.
Si des grilles existent dans la plupart des grandes entreprises, ce n’est pas le cas des PME. Pour avoir une idée du salaire qui risque de vous être proposé dans une petite entreprise, suivez cette règle : prenez la grille d’une grande société du même secteur et déduisez entre 10 et 20% selon la bonne santé de la PME convoitée. Bien sûr, c’est sans compter les exceptions, les PME qui ont le vent en poupe et peuvent proposer les salaires les plus attractifs du secteur.
Après tout ces calculs, il va falloir se lancer et négocier sa rémunération. Car même si le salaire lui-même est assez difficile à discuter pour le jeune diplômé que vous êtes, les «périphériques» sont quant à eux largement négociables. Et ils représentent tout de même en moyenne près de 30% de la rémunération des cadres (étude Hays). Participations, plan d’épargne enterprise, intéressement, téléphone, ordinateur, etc. Il s’agit d’éplucher l’arsenal dont dispose l’entreprise visée et de faire en sorte d’obtenir le maximum d’avantages en mettant en avant vos atouts. Encore faut-il savoir les présenter. Vous serez en position de force si vous avez fait au moins deux stages longs au cours de vos études, dont un dans le secteur d’activité où vous postulez aujourd’hui.
Quoi de mieux que de passer par la case formation pour donner un coup de pouce à sa vie professionnelle ? Seul interrogation au tableau de votre belle motivation : le salaire. Entre les différents programmes ou dispositifs en place, il y a de quoi se perdre. Aujourd’hui, on vous en dit plus sur le contrat de professionnalisation.
La rémunération dans le cadre d’un contrat de professionnalisation varie selon l’âge de l’employé. Elle ne peut être inférieure à 55% du SMIC pour les bénéficiaires âgés de 16 à 21 ans, et à 70% de celui-ci pour les 21-26 ans. Ces minima sont réévalués (respectivement 65% et 80%) si le bénéficiaire est titulaire d’un diplôme professionnalisant de niveau égal à un baccalauréat professionnel.
Les titulaires d'un contrat de professionnalisation âgés d'au moins 26 ans perçoivent pendant la durée de leur contrat au moins 85% du SMIC (ou du salaire minimum prévu dans la convention collective dont relève l’entreprise).
Coté employeur, le contrat de professionnalisation peut donner lieu à des avantages financiers non négligeables.
Ainsi, si l’employé a moins de 26 ans ou plus de 45 ans, l’entreprise bénéficiera d’une exonération des cotisations patronales de sécurité sociale. Embaucher un allocataire du régime d’assurance chômage permet aussi à l’employeur de toucher une aide de l’Unedic (jusqu’à 2000 euros). A cela s’ajoutent la prise en charge par l’OPCA des actions de formation, d’évaluation et d’accompagnement, ainsi que la formation de tuteur et la fonction de tuteur (230 € par mois et par bénéficiaire de contrat à sa charge dans la limite de 6 mois).
Pour finir, les titulaires d'un contrat de professionnalisation ne sont pas pris en compte dans les seuils d'effectifs de l’entreprise.